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Chroniques

*Le Rouge et Laure*

Gaspard Vance est mort. C’est l’été. Sa femme Laure est très belle et bien plus jeune. Gaspard a des enfants d’un premier mariage avec Esther.Est-il mort d’une crise cardiaque, d’un excès volontaire de médicaments ou est-ce un meurtre ? L’héritage  est important. Et puis Laure est si charnelle… Laure aux yeux d’or…Laure si troublante…

*Le Rouge et Laure*…

Galien Sarde l’auteur continue d’arpenter les histoires mystérieuses  et douloureuses. Plus encore,  parfois vénéneuses !

Il écrit comme les plans d’un film. Des scènes tantôt bruyantes, tantôt atones.

Il y a la couleur, saturée toujours. Rouge toujours et or…

Comme pour nous perdre, se perdre. Il a besoin de ses lignes de fuites Galien Sarde. Toujours.

*Le Rouge et Laure* est un polar haletant, narcotique, charnel, fou, poétique.

C’est peut-être, le paroxysme d’une déchirure, d’un désir…

C’est peut-être, cette phrase que l’auteur reprend souvent et qui n’est pas anodine. Trop reprise, trop répétée pour être anodine :  « la vie rehaussée » ou « rehausser la vie ».

Comme s’il fallait s’affronter à une paroi, à un corps à corps, sans cordée, sans sécurité, à l’aveugle !

« Son désir d’elle devint alors si fort qu’il ne la voyait plus, sa vision s’égarant dans sa beauté proche et rêvée, redevenue impossible – dans le jour noir, Laure irradiait, ses joues flambaient et ses yeux étincelaient sous sa mèche mouvante la faisant insaisissable… »

La vie rehaussée et *Le Rouge et Laure* dépassent l’histoire du livre. Il n’y a plus de personnages, mais peut-être les doubles de l’auteur, sa voix doublée…

Galien Sarde devient souffleur d’un opéra lyrique. Un chœur traverse la scène  et la rumeur des voix ajoute encore à la dramaturgie qui se joue.

La lumière est aveuglante.  

 Et des mots passent et s’effacent :

*Le Rouge et Laure*… Le Rouge est Laure…

Laure qui espère se réinventer jusqu’au bout ! Qui pense pouvoir solder le passé…

Et Galien Sarde vole à son secours : 

« Cela fait, elle pourrait sans doute repartir, se réinventer, songeait-elle, vivre une nouvelle vie. Elle aurait soldé le passé… »

L’auteur, compositeur, interprète est un…

C’est peut-être Galien Sarde !

J’ai usé de beaucoup de peut-être dans cette chronique mais qui peut s’aventurer sans nuance sur le terrain de celui qui parle d’une vie rehaussée ?

 Celui dont le roman « ouvre » par les mots de  Guillaume Apollinaire : 

« Je descends et le firmament

S’est changé très vite en méduse

Puisque je flambe atrocement

Que mes bras seuls sont les excuses

Et les torches de mon tourment »

Galien Sarde, *Le Rouge et Laure*, Éditions Fables Fertiles

Chroniques

*Les filles de Birkenau*

C’est un livre d’heures… et pourtant le temps ne voulait plus rien dire pour celles qui racontent. 

C’est un livre sur l’horreur. Et pourtant elles plaident quand même pour la fraternité *Les filles de Birkenau*.

 Elles : Isabelle Choko, Judith Elkán-Hervé, Ginette Kolinka, Esther Sénot. 

David Teboul les a réunit, les a écoutées, en a fait un bouleversant documentaire.

Et ces récits qui sont devenus ce livre.  Pas seulement contre l’oubli, mais pour dire comment on peut-être déshumanisé en un instant…

Ce livre pour les « entendre » raconter, se contredire, s’énerver, se re reconnaître, rire… et nous regarder droit dans les yeux…

Quoi qu’on en dise, nous ne pouvons pas imaginer…

Alors garder ce livre de terribles témoignages chez soi. Pour l’ouvrir régulièrement. Pour lire, pour regarder *Les filles de Birkenau* avec cette couverture éclatante comme un printemps…

Et aujourd’hui particulièrement, le garder au plus près de soi.

*Les filles de Birkenau*, récits recueillis par David Teboul, (Éditions Les Arènes)

Chroniques

*De nos blessures un royaume*

« Tenir jusqu’à la cinquième et dernière, saluer et entrer dans l’absence… »

– Entrer dans l’absence…Cette phrase m’a infiniment touchée. Elle est le point de lecture  du bouleversant roman de Gaëlle Josse

*De nos blessures un royaume* aux  Éditions Buchet/Chastel

Agnès est danseuse. Son compagnon Guillaume est mort. Un deuil impossible et un livre qu’il aimait, qu’elle  lui lisait également jusqu’au dernier moment

Elle a tenu les engagements des spectacles prévus puis elle est parti pour un lent voyage. 

Sept jours, 1000 km de nice à Zagreb 

Des trains, des bus, des hôtels sans âmes, des trains encore.

Agnès a décidé ce voyage pour aller déposer le livre au Musée  des relations rompues à Zagreb…

Gaëlle Josse écrit :

« Il existe un musée étrange dans le monde, celui des relations brisées. Il se trouve à Zagreb. Chacun peut y apporter un objet, une photo, un texte qui dit quelque chose d’une relation rompue, perdue, et c’est la somme de ces contributions qui constitue le musée. C’est un couple qui l’a créé après sa rupture, pour laisser quelque chose de leur histoire et inventer un lieu qui accueille la trace, le souvenir des amours d’inconnus, d’anonymes qui cherchent à laisser quelque part une empreinte de ce qu’ils ont vécu. J’ai tellement aimé cette idée, je suis allée des dizaines de fois sur le site, j’ai regardé, j’ai lu. Il y a de tout, du banal, du quotidien, du beau, du drôle, du terrible, du tragique. La vie… »

Et cette « image »…Agnès et Guillaume comme ensemble, comme un chant … et *De nos blessures un royaume*

 Bouleversant et lumineux roman. De Gaëlle Josse que nous avions  eu la joie de recevoir  chez Anne Ghisoli, à Librairie Gallimard Paris, lors d’un Fil de MémoireS de Jeanne, je garde beaucoup de mots… je garde ces mots qui vont si bien à ce livre :

« Chaque histoire de vie, chaque destin possède ses trous noirs, ses terres d’obscurité et de silence, ses creux et ses replis… » et nous pouvons ajouter :  Son royaume…

Chroniques

*Fragments d’un sentiment*

« L’été s’use. Le jour se rétracte, se colore de nuit. L’été se conjugue au passé.

Une phrase, c’est comme une touche de bleu, il faut oser. J’observe l’absence de réalité cognée, sans la matière d’une chair.

« J’enviais la félicité des bêtes. » Qu’est-ce qu’un style ? Une manière d’être seul… »*

L’extrait lu est en P.86-87

Il porte sur Gaspard Ulliel…il porte sur la beauté, sur celui qui « s’est trompé d’époque ».

Celui dont la mort « enlaidit le monde »

Et puis Christian de Maussion  pose l’immense question et donne la terrible réponse :

• Qu’est-ce qu’un style ?

• Une manière d’être seul…

Christian de Maussion *Fragments d’un sentiment*, 5 Sens Editions

Illustration : Nicolas de Staël

Chroniques

*La danse en festin*

Danseur, puis une blessure…il est devenu chorégraphe.

Je suis époustouflée par la beauté et l’unité de *La danse en festin* de Jean-Christophe Maillot.

La danse bien sûr, mais aussi toute une chorégraphie autour et avec des danseurs, des chorégraphes, des plasticiens, des écrivains, des chefs d’orchestre, des compositeurs et des comédiens… 

Il les a tous conviés pour nous offrir cette *Danse en festin*

Et Jean-Christophe Maillot confie :

« Sans les autres, je n’existe pas…ou si peu…À la différence du peintre, de l’écrivain qui, d’un coup de pinceau ou de plume, traduisent leur pensée, le chorégraphe que je suis doit passer par le corps et l’esprit du danseur pour s’exprimer… »

Tout au long de cette *Danse  en festin*, nous côtoyons des sauts, des fusions, des réincarnations, des chutes et des sauts encore et puis cette unité entre la danseuse/le danseur et l’espace, entre son propre corps et ses limites…entre la musique et la danse…

*La danse en festin*…

Nous voici tous invités au banquet !

Jean-Christophe Maillot – *La danse en festin* (Gallimard / Les ballets de Monte-Carlo

Chroniques

*ni pays, ni exil*

« Près d’un bel acacia à fleurs odorantes rouges / Par une grève du temps / La voix du poète féconde dans la tenue de ce qui reste de l’aube / Pour enterrer l’obscurité du fusil »

Plus qu’une chronique, c’est une traversée d’émotions. J’ai intercepté un Passe-Muraille, un poète militant, activiste, qui se révolte en chantant, en écrivant et dessinant sur les murs. En racontant le désespoir et l’espoir d’un pays, son pays Haïti. 

Je ne savais rien de Ricardo Boucher !  Un ami qui se reconnaîtra m’a envoyé son recueil de poèmes. Il m’a juste dit :

– Vous en ferez ce que vous voudrez, mais lisez-le et j’ai reçu le titre comme un éclat dans la tempe. *ni pays, ni exil*

Ces deux mots qui font à la fois une terre natale et un immense nulle part. 

Ricardo Boucher est un fugitif, en cavale avec ses mots,  en cavale sur son propre territoire.

On lui attribue plusieurs identités : émouvant, dangereux, poète, activiste et surtout surtout amoureux de Haïti… son île aux trésors ravagée, pillée, oubliée.

J’ai tenté d’intercepter ce jeune homme de bidonvilles, sans famille, orphelin de mère, et de la terre identitaire…  et qui ne s’en remet pas…il dira :

– C’est un naufrage dans l’absence comme un vide prolongé

Je meurs de vivre en poème cette nature humaine qui m’est apparue si rarement et qui a fui si vite, en l’espace d’un cillement !

*ni pays ni exil*. Peut-on partir et vers où avec un titre de séjour pareil ?

Peut on rester et où avec une carte d’identité pareille ?

Et puis toutes ces questions… cette écriture intense, la beauté des mots, l’horreur de certaines images, la nostalgie, l’amour… et cet espoir fou d’être entendu et à défaut d’avoir raconté… comment trouve t’il la force d’écrire tout cela…

Je ne sais toujours pas qui est vraiment Ricardo Boucher, je sais simplement qu’un recueil qui a pour titre et *ni pays ni exil* se doit de trouver au moins une terre d’accueil,  peut-être dans nos mains, peut-être  dans notre mémoire… pour contrer l’oubli qui mange parfois les gens et les pays…

C’est  comme un hors série, une traversée d’émotion. *ni pays, ni exil* chez LEGS ÉDITION, avec la bouleversante préface de Dieulermesson Petit Frère

Ce recueil de poèmes, C’est l’insaisissable d’une vérité, d’un visage… d’un engagement. 

C’est l’histoire d’un très jeune homme  qui nous écrit de Haïti…

Il s’appelle Ricardo Boucher

Et sur la page de couverture de son livre, le prénom, le nom, le titre ne portent aucune majuscule…

Chroniques

« Hors-Série »

« Ce qui est grand ce n’est pas l’image, mais l’émotion qu’elle provoque »

Et ces photos sont des images…

Merci infiniment  à Anne Ghisoli et son équipe, à la Librairie Gallimard Paris de nous recevoir et de permettre ainsi de formidables rencontres.

Merci à toutes celles et ceux qui ont accepté mon invitation.

Merci au public, présent ou à distance

Merci au Café Restaurant Les Éditeurs,

au Café de Flore, au Darocco, à Brasserie la Contrescarpe

Et sans oublier la Librairie du Cinéma du Panthéon et les rencontres cinema littérature du début. 

Alors je répète encore et encore les mots de Pierre Reverdy :

« Ce qui est grand ce n’est pas l’image, mais l’émotion qu’elle provoque »

Chroniques

*Ressacs*

« Les mots ne se relèvent jamais de leur chute silencieuse… »

*Ressacs* d’Alexis Bardini (Sébastien Minaux) est un recueil d’eau…eau salée, eau douce…

Il y a la mer, il y a comme des gouttes de pluie qui tombent lentement sur la vitre. Très lentement et elles portent une enfance, une mère disparue, des ruptures et quelques épiphanies…

Il y a aussi le face à face d’un homme et de son ombre qui se parlent, qui parlent, qui se consolent peut-être de ce qui a été ou n’a pas été. 

Alexis Bardini semble écrire entre chien et loup :

« C’était le soir/ Et l’horizon lancait la vague au ciel

Un homme sur les quais/Tous ces chants de marin/Lui faisaient cortège

Il est lucide sur les mots, sur leur chute parfois irrémédiable :

« Les mots ne se relèvent jamais de leur chute silencieuse… »

Pourtant, des lucioles lumineuses éclairent aussi l’ombre. Des poèmes comme en suspension. Toujours ce goutte à goutte qui selon peut guérir ou assombrir.

*Ressacs*, comme ces vagues qui emportent et ramènent au rivage.

Alexis Bardini ne livre qu’une part de sa propre vague. Il ne livre qu’une sonorité qu’il nous laisse interpréter à notre guise.

Il sait que tout ce qui s’écrit sur le sable est appelé à disparaitre. 

*Ressacs* c’est comme un « je » qui apparait et disparait : 

« Dans mon pays de nage lente/La nuit tient ses assises/Sur de très hauts plateaux

Lorsqu’un homme se dresse, il est comme une épingle au fil du vent… »

Chroniques

Son odeur après la pluie

« Être aimé suffit à se sentir à l’abri… »

Ubac est revenu et avec lui « Son odeur après la pluie ».

C’était au Lucernaire. La Première au théâtre  de *Son odeur après la pluie* de Cédric Sapin-Defour (Editions Stock). 

Un spectacle écrit et merveilleusement mis  en scène par Véronique Boutonnet. Scéno et lumières par le talentueux Richard Arselin.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_9559-1024x768.jpg.

Et l’éblouissant jeu de Marie Hélène Goudet.

Frémissante, talentueuse et endurante  Marie-Hélène. Tenir, tenir jusqu’au bout des mots pour que l’amour et le manque envahissent l’espace…

Car c’est d’ une histoire d’amour, de vie et de mort qu’il est question.

C’est une histoire entre un chien Ubac et un « humain ».

Et puis cet après… et toute la provision de souvenirs qui permettent de tenir. Tenir en dedans et tenir dans l’espace…

L’espace, c’est ce lieu que Véronique Boutonnet voulait absolument « investir » non pas pour le comprimer mais pour  que l’amour, le temps heureux, les promenades, les griffures, les courses, la joie, le manque et les souvenirs puissent « vivre » pour toujours. Dans la forêt des jeux et des promenades de jadis 

Au pied de l’arbre où Ubac et joie restent « vivants ».

Quelle formidable élan d’amour que ce livre.

Quel formidable élan d’amour que ce spectacle !

Ubac a envie folle d’aller au Festival off d’Avignon. Véronique Boutonnet lui a promis de tout faire pour l’emmener… 

J’ai oublié de vous dire que Cédric Sapin-Defour est un montagnard, professeur de sport et écrivain.

J’ai oublié de vous dire que Véronique Boutonnet c’est « Les âmes libres »

J’ai oublié de vous dire que Ubac est un bouvier bernois. 

J’ai oublié de vous dire que cet après midi, m’est revenu un autre « Bouvier »… Nicolas…et son *Usage du monde*

« Cédric, Ubac, Véronique, Marie-Hélène, Richard » nous ont offert aujourd’hui le plus bel usage du monde : l’Amour !

Chroniques

*Les gardiens du geste*

« Lorsqu’une charpente est achevée, les charpentiers ont la très belle tradition de poser un bouquet sur le faîtage. Composé de branches de la même essence que le bois utilisé pour construire la charpente, le bouquet est notre façon de remercier les arbres qui ont donné leur vie pour qu’on puisse bâtir.

Le 8 mars 2024, on a posé un bouquet au sommet de la nef de Notre-Dame de Paris, pour la première fois depuis 1220. C’était pour moi le point culminant d’une aventure. »

Hank Silver – Charpentier

Et puis, cette phrase :  » Charpentier mène à tout. L’un d’eux, il y a longtemps, fut même le père du Fils de Dieu… »

«Laurence Bost est la seule artiste à avoir été accréditée par l’Établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame pour peindre les artisans au travail. A travers ses toiles lumineuses, elle rend compte de la précision, de la maîtrise et de la virtuosité des gestes séculaires dont ils sont les gardiens. »

J’ai découvert dans *Les gardiens du geste*, des œuvriers.

J’ai découvert le geste de chacun complémentaire du geste de l’autre. Des bâtisseurs. La réalité et la métaphore  d’une première pierre, d’un premier geste, qui s’ajoutent les uns aux autres. Une chorégraphie impressionnante, émouvante.

Peindre *Les gardiens du geste*, c’est laisser voir l’effort des muscles, l’importance de la main, l’acuité du regard, les corps en mouvement, les vaisseaux du cœur à l’œuvre…

C’est aussi peindre le silence dans le bruit des matériaux.

Notre-Dame de Paris en feu, Notre- Dame de Paris en cendres, puis Notre- Dame de Paris en beauté, en majesté.

Et tous ces métiers en chœur pour réparer, mais réparer pour retrouver la lumière et le sacré des lieux.

Et çà et là dans le livre, une réflexion, des mots, un sens :

« Faire revenir des choses à soi, conserver est révolutionnaire » 

« Orner n’est pas une perte de temps, mais une révérence à l’espace »

Et nous apprenons également les métiers de ces bâtisseurs. Ainsi le métier de rentrayeur : 

– Il répare les déchirures dans les étoffes. Pour cela, il joint bord à bord deux morceaux par une couture invisible. Il peut également refaire la trame ou la chaîne d’une tapisserie endommagée.

Avec des textes d’Adélaïde De Clermont-Tonnerre, de Franz-Olivier Giesbert, de Sylvain Tesson, de Bertrand Vergely nous traversons le Temps, le chantier,  depuis l’incendie à la « résurrection ».  

Le mot « résurrection » trouve son origine dans le latin resurrectio, dérivé du verbe resurgere, qui signifie littéralement « se relever, se redresser ».

Et *Les gardiens du geste, sur le chantier de Notre-Dame de Paris* est une formidable fresque de la résurrection de Notre-Dame de Paris.

Laurence Bost avec ses peintures, ses portraits de chaque métier, de chaque geste est certainement de ces merveilleux  *Gardiens du geste*. 

Et je ne saurai terminer sans évoquer l’humilité de ce tailleur de pierre qui confie :  » C’est une fierté de retrouver, d’une certaine manière, l’esprit du Moyen âge. D’être capable de faire aussi bien qu’eux « 

Laurence Bost, *Les gardiens du geste*, Editions Gallimard (Collection livres d’art)