Affichage : 1 - 10 sur 22 RÉSULTATS
Interviews

L’escale de Jeanne avec Anne Bouxin

« On ne se console pas des chagrins, on s’en distrait. »

C’est avec cette phrase de Stendhal que l’on pourrait ouvrir cette Escale de Jeanne avec Anne Bouxin.

Elle écrit, elle est mannequin et elle appartient à cette génération des grands orphelins. Ceux qui ont été aimés et qui perdent tard leurs parents.

Mais elle raconte sans s’attarder. Pudique Anne Bouxin. Très .

Sa vie intime a connu une tempête, elle en parle presque sous X…

Mais Anne Bouxin préfère sourire, déplacer le projecteur, cultiver la légèreté comme une discipline.

Elle est drôle, inattendue…

L’escale lui ressemble. 

On navigue entre confidences esquissées et rires…

Un fond de bruit…mais nous sommes si bien accueillis. 

Et puis, il y a une vedette : Oups

Interviews

L’escale de Jeanne avec Agnès Clancier

Agnès Clancier est une femme en urgence. Elle écrit. Elle traverse le monde. Elle écrit encore et elle re traverse le monde.

Les terres lointaines, les aventurières comme l’aviatrice et résistante  Maryse Bastié, la fascinent. 

Mais il faut écouter Agnès, la voir rire, réfléchir, tenter de poser le mot juste, d’expliquer pour nous, pour elle…et soudain sourire, s’attendrir…

Un nom comme une ancre… Karina

Sokolova. Sa fille adoptée. Agnès Clancier  a écrit un livre avec pour titre : Karina Sokolova. C’est comme un album photos. Un livret de famille. Et quand Karina lui a demandé :

– Pourquoi tu m’as adoptée ?

Juste ces mots :

« Parce que tu n’avais pas de maman… et que je n’avais pas de petite fille » 

Une phrase « absolue », une épiphanie.

Merci au Restaurant Les Éditeurs de nous avoir reçues.

Interviews

L’escale de Jeanne avec Guilaine Depis

Intrepide, décoiffante parfois, touchante, spontanée gracieuse, exigeante, douée, toujours avec cette force et ce fond de mélancolie elle avance  souveraine.

Balustrade nous dit-elle, c’est un peu d’une chanson où le mot Bal accompagne la « petite fille aux allumettes », un peu de la beauté d’un lustre joyau, lumineux… et le reste.

D’une enfance cabossée, elle a retenu qu’il faut vivre coûte que coûte.

Elle a une connaissance parfaite du milieu de l’édition, de ses mirages, de ses joies. Elle lance des auteurs, leur fait faire parfois leurs premiers pas dans ce milieu que souvent ils connaissent mal.

Elle est drôle aussi, il faut l’écouter pour comprendre.

Et toujours les chats compagnons, confidents.

La considération nous dit-elle est ce qui relève l’autre.

À la Brasserie Lipp, infiniment remerciée, elle est chez elle Guilaine Depis.

Une Escale drôle, bouleversante et inattendue …

Merci Guilaine de tout ce qui s’est dit.

Interviews

L’escale de Jeanne avec Marie-Hélène Prouteau

Tenir dans la nuit, une lampe à la main…

Quelle Escale ! Elle est contagieuse Marie-Hélène Prouteau Stéphan quand elle parle de Celan…

Elle s’émeut, s’émerveille, se tient dans l’ombre pour laisser venir les souvenirs… elle entonne un chant… elle sort un album photos, elle passe la main sur les pierres…et puis l’Histoire… la terrible Histoire.

Et elle raconte… c’est beau ! C’est lumineux ! 

Avec *Paul Celan, Sauver la clarté* (éd. Unicité), Marie-Hélène Prouteau nous emmène dans une incroyable traversée. 

Mandelstam, Nelly Sachs et tant d’autres apparaissent comme des compagnons de route. 

Et puis, fresques murales,

correspondances, géographie, mémoire, tout devient signe, borne, pierre d’attente. 

C’est  une « calligraphie de lumière », qu’a su détecter Marie-Hélène Prouteau, écrit dans la préface Mireille Gansel.

Écouter Marie-Hélène Prouteau, c’est marcher avec Celan… pour apprendre à tenir…

À « tenir dans la nuit, une lampe à la main… »

Interviews

L’escale de Jeanne avec Pierre Perrin

« Devant la pluie à verse, un verdier décoiffe ses ailes. Imitons-le, si nous pouvons. Secouons le morne, la morosité. Touchons la lumière. Le temps n’est plus d’apprendre, sinon ceci : Partage ton savoir et meurs. Et toi, jeune, vis ton soûl… »

Pierre Perrin * Le goût de vivre* (Extrait)

Nous avons secoué le morne, la morosité…

Un feu d’artifice de questions réponses.

C’est drôle, émouvant, décoiffant, grinçant, bouleversant et puis…

Et comme l’écrit Pierre Perrin :

« L’âme a son rythme, ses éclairs et sa lenteur ensemble. C’est pourquoi elle nous dépasse »

Et il ajoute :

« Je vous souhaite mille bonheurs »

L’estampe de couverture de l’essai Le goût de vivre est signée Florence Crinquand

Interviews

L’escale de Jeanne avec Lise Marzouk

L’Escale de Jeanne en *terre natale*

Dans *La Dernière Porte*, (Éditions Héloïse d’Ormesson), Lise Marzouk tisse un roman bouleversant, intime et lumineux, où la maternité devient espace sacré, lieu de bascule entre l’avant et l’après.

Dans le huis clos feutré d’une maternité parisienne, dix femmes traversent l’épreuve de l’accouchement. Face à elles, Clémence, une infirmière d’un mètre cinquante-cinq à peine, incarne le soin dans ce qu’il a de plus humain : prendre soin pendant et après de chaque femme venue accoucher. Tenter de leur laisser un peu de douceur même quand certaines repartent les bras vides.

Le silence aussi parfois en bandoulière… en garrot…

Dix chapitres, dix “portes”, comme autant de seuils de vie. 

Le roman n’est ni médical ni théorique : il parle du réel, dans ce qu’il a de douloureux, de miraculeux, de profondément humain.

Et la plume de Lise Marzouk : « forte », le mot juste, aguerrie à l’attente, à la peur, à l’espoir…

Interviews

L’escale de Jeanne avec Guillaume Basquin

Basquin envers et contre tous ?

Il est éditeur, écrivain, revuiste. 

Il est intraitable (entre autres) sur des citations dans un texte, posées ça et là pour faire « cultivé » :

 « La citation n’est pas un extrait / la citation est une cigale / sa nature est de ne pouvoir se taire… »*

L’écrire, chez Guillaume Basquin, est un acte d’engagement radical, un geste esthétique et politique à contre-courant de la littérature marchande et normée. 

Pour lui, l’écriture n’est pas un simple moyen de raconter, mais une expérience, un corps à corps avec la langue, une façon de désécrire autant que d’écrire.

L’écrire de Basquin est aussi politique, au sens large. 

Non partisan, mais résistant. 

Résistant à la standardisation, à l’édition de masse, à la mort du risque littéraire. 

Son épouse  Christelle Mercier et lui ont créé les  Editions Tinbad et une revue *Les Cahiers de Tinbad*

Guillaume Basquin est un homme doux aux rêves simples, ceux d’une famille heureuse et tendre.

Mais Guillaume Basquin éditeur et auteur est « un insurgé ». Envers et contre tous, il veut sauver le langage, la littérature, le livre papier, la musique et les films en argentique.

Et quand on lui demande quel est son rêve, il sourit ému et pudique et avoue rêver d’être de ces « perdants magnifiques… » !

Basquin envers et contre tous ?

Il faut l’écouter… jusqu’au bout !

Interviews

L’escale de Jeanne avec Aline Angoustures

« La nuit je mens / Je prends des trains à travers la plaine / La nuit je mens / Je m’en lave les mains /J’ai dans les bottes des montagnes de questions / Où subsiste encore ton écho… »*

 Une Escale de Jeanne  comme entourée d’un liquide amniotique…Une plongée dans un livre *Où subsiste ton écho* ( Éditions L’incertain).

Et puis le suicide de la mère d’un des personnages du livre.

Une thalasso pour reprendre souffle, sortir de l’apnée…

Une recherche du repos, de rédemption… 

Accepter cet espace de non lieu derrière le miroir…

Accepter sa vie… le seul espace à soi…

Et l’espace est ouvert…

Aline Angoustures peut continuer de chanter. Elle a dressé un bivouac. Son bivouac…

C’est l’écriture…là où la tente est plantée.

Nomade  oui, mais plus jamais errante…

Ni dans le suicide de la mère, ni dans l’échec peut-être de l’éducation du fils… ni …

Celle qui travaille sur le « Droit d’asile, celle qui est Historienne sait maintenant que quoi qu’il arrive, la vie refleurira. 

Pour ses personnages et pour elle…

– Aline Angoustures, *Où subsiste ton écho*, Editions L’Incertain

*La nuit, je mens*, Alain Bashung

Interviews

L’escale de Jeanne avec Gabriel Boksztejn

« Je crois que l’essentiel de nos vies se vit

complètement par hasard ;

on frappe à une porte au lieu d’une autre

et on reste parce qu’on n’ose pas partir.

Alors nous vivons une vie parallèle 

à celle que l’on pensait vivre

ni meilleure ni moins bonne, 

une autre vie,

et nous devenons une autre personne

que celle qu’on pensait devenir.

Mais la première part de nous même,

celle qui espérait frapper à une autre porte

et se rendre à un point précis de l’existence,

mieux en accord avec l’idée 

que l’on s’était faite de la personne que nous étions,

se croyant destinée à quelque chose de différent,

cette vie-là,

jadis possible, 

à la fois s’efface, comme la buée sur la fenêtre, 

et nous hante encore ; 

nous sommes ce lieu où existe aussi

ce qui n’existe pas… »*

Écrivain, Critique littéraire, aux manettes d’un podcast « Je tiens à cette virgule »

Une Escale de Jeanne aux confins de l’introspection…

Un agent double de lui-même Gabriel Boksztejn.

Passionnant, bouleversant et l’humour toujours…

*Gabriel Boksztejn