« Pour qu’un quatuor joue juste, il faut que chacun joue un petit peu faux »
Cette phrase comme un raccourci du film.
L’histoire commune de quatre instruments, quatre musiciens, un compositeur pris dans une sorte huis-clos pour réaliser le rêve d’un mécène décédé.
Cette phrase comme une nécessaire et vitale adaptation.
Film musical, magnifique métaphore, un résumé ou plus encore un concentré de vie, d’expérience de vie, d’expérience de soi et de l’autre.
La trajectoire de ces musiciens que tout prédisposerait à ne pouvoir jouer ensemble, l’affrontement et la remise en question de soi, de son rôle par rapport à l’autre, jusqu’au compositeur lui-même qui retrouve une œuvre dont il a perdu le sens depuis la date de sa composition.
L’objet instrument verra lui aussi à un moment donné sa remise en question.
Sans rien dévoiler précisons tout de même qu’il s’agit de quatre Stradivarius réuni pour la première fois.
Cette phrase comme pour dire qu’il n’existe de réelle beauté que dans l’exercice d’un équilibre.
Un film qui inscrit avec justesse la musique au cœur du vivant, de l’acte quotidien comme de l’acte exceptionnel,
Une phrase pour apprendre ou réapprendre.
Les musiciens reconnaîtront leurs propres expériences les mélomanes sentiront d’un peu plus près la réalité de la vie musicale.
Et puis cette phrase pour aboutir à cette autre :
« Quand on regarde un quatuor, il joue. Quand on l’écoute, il danse. »
*Les musiciens*
Film de Grégory Magne