Allons-nous revivre la bataille d’Hernani , celle du Sacre du printemps ?
Nous vivons assurément une époque moderne comme le disait un matutinal et célèbre chroniqueur.
Symphonie fantastique ( merci Hector), décadence en tout genre, après un bal, l’idée fixe et la descente aux enfers : la redoutable décadence revient ronger les rêves des résistants réunis.
Mais non. On ne se bat plus dans les salles de spectacle, les théâtres. On tient des tribunes, on enflamme la toile, ou pour le moins on méprise.
Entartete Muzik… mais il n’y a pas que la musique bien sûr…. Littérature, culture.
Entartete Kunst…. sinistre refrain qui sort de plus en plus régulièrement des souterrains.
Cela demeurerait risible si de tels assauts s’en tenaient à quelques salons, à quelques plaisanteries grasses qu’un certain entre soi sachant autorise.. mais je crains qu’il n’y ait quelques relents beaucoup plus nauséabonds et perfides, une exhalaison d’extrémismes mortifères ambidextres qui va bien au-delà de la défense de l’excellence intellectuelle.
Pour ceux qui sont parvenus jusque là, qu’ils ne s’inquiètent pas. Je viens seulement d’avoir un mauvais rêve : je m’endors en scrolling… et je me suis réveillé sur cette charmante caricature de Berlioz dirigeant sa symphonie que je remets en illustration.
Un concert en 1846 en sous-titre, rien de bien nouveau et pas de quoi bousculer les esprits.
Alain Hoareau
Photo BNF


